dimanche 25 novembre 2007

OUVERTURE

Avant même de commencer à écrire quoique ce soit, il fallait un sujet qui m'en donne l'envie ou plutôt qui m'y pousse absolument. Un élément déclencheur quoi. Et je ne regrette pas d'avoir attendu jusqu'ici puisqu'au moment-même ou j'écris je n'ai qu'une hâte c'est celle de rentrer dans le vif du sujet. Ce que je me fais une joie de vous faire partager, c'est cette découverte récente faite grace à youtube, une perle en somme, c'est le chanteur Jerôme Attal. Enfin je dis chanteur...La vraie carte de visite de Jérôme c'est "jérôme attal - chansons, concerts, journal en ligne depuis 1998, nouvelles, textes... " dixit son site officiel http://jerome-attal.com/ .

En gros Jerome Attal c'est l'art d'y être sans y être, c'est je fais un métier à vocation populaire mais j'essaie de pas avoir de succès pour ne rester accessible qu'à une pseudo-élite mais bon quand-même j'aime bien le peuple d'ailleurs je porte un T-Shirt avec une étoile rouge sur la page de garde de mon site.

Ce qui donne : chanteur d'accord mais qui chante en concert en vrai (de préférences dans de petites salles vintage bien pourries), journal en ligne comme tout le monde en fait, mais bon lui il fait ça depuis 1998 , nouvelles (carrément quoi...), textes (c'est très vague mais ça impose le respect).

Sinon Jérôme Attal est un vrai artiste, il est tourmenté comme les poètes d'ailleurs : on peut voir sa face d'insomniaque en noir et blanc à coté de son livre au titre accrocheur "L'amoureux en lambeaux" (dédicace le 1er décembre à Sciences-Po -ce n'est pas une blague-). Comme tous les poètes il est aussi désabusé, il chante même une chanson qui s'apelle "Je ne te défends même plus quand on te traite de conne ". Il a du vivre des choses très dures pour être aussi désabusé.

Jérôme a bien du mal à ne pas tomber dans la caricature en cherchant à la fuir. Au vu de son clip "Comme elle se donne", il semble qu'il ait abondonné ses efforts pour se vautrer dans le cliché le plus absolu du connard d'étudiant en lettres raté qui chante sur un musique vaguement coldwave, le visage et la voix sinistre, avec un no-look total black de fan d'Ardisson.

On rajoutte à ça un appart parisien (sûrement rive gauche) blindé de déco trendy, deux potiches boboisantes, les actrices Marie Denarnaud et Vahina Giocante dans une histoire de lesbiennes anti-originale qui se veut transgressive (genre le choc des images qui effraient le bourgeois) et on comme à ce moment la on ne peut plus faire marche arrière on décide de confier la réalisation du clip au plus branché des branchés, le cultissime Frédéric Taddéi.

Un exercice de style finalement, académique, brillant. Tout ça donne un résultat qui...me plait assez finalement. Connard....

3 commentaires:

Hussard82 a dit…

J'ai trop envie de découvrir ce mec du coup maintenant.
tu as raison :
1 d'avoir changé de titre et d'adresse
2 d'écrire sur un blog. c'est la forme littéraire démente de ce début de siècle. le format nous pousse à être concis et à frapper juste.

Anonyme a dit…

je ne connaissais pas l'artiste, mais son site m'enchante déjà...bienvenue sur la blogosphere (même si tu n'écris pas depuis 98, TOI!). Très joli posts sur AB prod et IEUF, et les legendes des images me font encore rire.

Constant a dit…

Merci beaucoup Adrian ; écrire les légendes des photos c'est quelquechose que j'adore, pourvu que le sujet s'y prête.AB productions c'est donc du caviar!