vendredi 28 décembre 2007

Un message bien bordélique

Quelques réfléxions qui me sont venues ces derniers jours, en vacances à Paris. J'ai passé le plus clair de mon temps avec une personne du sexe féminin, que j'ai donc appelé La Fille.


BOULEVARD SAINT MICHEL


"Les marchands de malappris
Qui d'ailleurs ont déjà tout pris
Viennent vendre leurs habits en librairie"

(Alain Souchon, Rive gauche, 1999)



En me promenant boulevard Saint-Michel avec La Fille, je me suis rendu compte que la librairie PUF avait été remplacée par un magasin de la marque de vêtements de prestige Delaveine. Rien que ça. Alors voila, juste par curiosité je voudrais bien avoir une courbe de l'évolution des quotients intellectuels moyens des personnes qui fréquentent ce lieu, depuis l'époque ou c'était une librairie, et pas des moindres, à nos jours.


Delaveine est une marque de vêtements dont raffolent les amateurs de skyblogs. Je n'ai jamais rien compris à ce qui s'était passé avec cette marque, avant elle était vendue dans le métro, maintenant les magasins pullulent, alors que c'est toujours aussi moche (voir plus, parceque maintenant il y a plus de recherche dans le laid). En fait pour moi Delaveine est un véritable défi lancé au sens ésthétique de chacun. Comment des gens peuvent ils s'enthousiasmer à ce point pour des fringues pareilles? Extrait du site Ciao.fr, le site de ceux qui n'ont rien à faire de leur temps et qui du coup font des reviews sur tout ce qui les entourent :


"DELAVEINE c'est donc une marque qui habille des pieds à la tête : chaussures, pantalons/jeans, sous-vêtements, ceintures, t-shirt/polo/gilet/veste, lunettes/casquette…Malheureusement pour ma copine la marque est réservée aux HOMMES ! ;-)
A part les chaussettes et chaussures ça m'arrive d'être entièrement habillé de la marque."


C'est tellement triste que je n'en rajoutterai pas.


Alors voila, devant un contraste tellement violent que je le trouve limite provoquant (PUF/Delaveine), et bien juste par curiosité je voudrais bien avoir une courbe de l'évolution des quotients intellectuels moyens des personnes qui fréquentent ce lieu, depuis l'époque ou c'était une librairie, et pas des moindres, à nos jours. Un petit élément de réponse : voici de quoi mettre une tête sur les parias des mannequins masculins, ceux qui souffrent de se voir bléssés dans leur dignité humaine, les modèles de Delaveine...






"J'aime bien réfléchir au sens de la vie; parfois je lis 20 minutes"


"Souvent, quand je me touche la tempe, les filles croient que je pense"






LES VITRINES DES GRANDS MAGASINS


Crédits : EDF hall of fame



La semaine dernière toujours, je me suis promené du côté des grands magasins toujours avec La Fille. Je ne voulais pas, mais je m'y suis résigné, à me taper ces magasins diaboliques. Comme tout le monde je suis soummis au devoir des cadeaux de Noel, alors j'aurais voulu fuir cette foule hystérique, ou bien expliquer à tout le monde que je n'étais pas là pour les mêmes raisons qu'eux, que je ne faisais que passer, leur mentir en racontant que j'avais déja fait mes cadeaux depuis longtemps, et que je venais acheter des piles pour ma télécommande, mais non...Je me suis incorporé à cette masse humaine et j'ai fait ces putains de courses si peu originales.


En sortant, j'ai pu constater que comme chaque année, la circulation à pied était bloquée sur le boulevard Haussmann, à cause des gens, ididots, qui restent 3 plombes en extase devant les "vitrines de Noel". Allons, bon, c'est tous les ans la même chose ces vitrines, et tous ces propriétaires de poussettes feraient aussi bien de mettre leurs gamins devant des DVD de Dora l'exploratrice ou même de Shakira, voir de Shakira l'exploratrice, je pense que ça leur plaîrait autant et qu'ils prendraient moins de place sur le trottoir. Ah mais non, mais c'est LES vitrines de Noel. Il faut avoir trainé ses chiards devant ces putains de vitrines, pas pour leur faire plaisir non, mais parceque ça fait partie du parcours initiatique des parents d'enfants en bas-age présents à Paris pour Noel.


Bien sûr ça vole très haut le niveau des vitrines, et les parents profitent du prétexte qu'ils sont là pour les enfants pour se vautrer à leur tour dans la bétise enfantine des représentations de nounours. Pourquoi ne pas montrer aux enfants ce que c'est que la vraie vie, en leur projetant des images des marines de 18 ans victimes d'attentats terroristes en Irak hein? Plûtot que de les entretenir dans la croyance qu'il existe des ours en peluche de toutes les couleurs qui sont très gentils et qui vivent heureux cachés quelquepart? Alors moi, en les voyant, j'ai rêvé très fort que je pouvais changer tous les personnages de ces vitrines et les remplacer par des cadavres d'animaux morts se désarticulant sur quelque morceau de Rammstein, là j'aurais ma vengeance et des cris angoissés d'enfants jailliraient de ce qui ressemble en ce moment à la plus grosse débauche de mièvrerie jamais orchestrée.




RAPPEL SUR LE VOCABULAIRE





Comme je l'avais déja évoqué dans mon article sur l'alcool, je travaille avec des gens fins. A ce propos, j'ai récemment appris, je m'adresse là à ceux qui ont lu l'article, que lorsque l'on entend quelqu'un crier "présent" au bruit que fait le bouchon lorsqu'on débouche une bouteille, il faut répondre dans la foulée "Et pour l'amour, partant!". Voila, c'est une petite précision histoire de, au cas ou j'aurais affaire à des puristes.


Donc, j'ai appris pas mal de choses ces temps-ci, par exemple j'ai appris qu' "empêguer une radasse" signifait avoir courtisé une mère de famille d'une quarantaine d'années qui vous a accordé ses faveurs.


Bon et puis j'ai appris quelques autres expressions très fines :


* Pour clôre une conversation tumultueuse:


"Ta mère c'est la moins chère"



*Pour parler d'une fille maquée:



"C'est pas parcequ'il y a un gardien qu'on peut pas marquer de but"



*Pour justifier un écart de conduite:



"Du moment qu'il y a gazon y a match"


Gardez les au frais elles feront un effet remarquable devant la soirée TV "Le plus grand cabaret du monde" pour le réveillon.









LE CASINO D'ENGHIEN OU LE REVE AMERICAIN REVISITé



Intérieur du casino d'Enghien

(en France, certains architectes d'intérieur, exerceraient leur profession sans aucun diplôme)

La semaine dernière toujours, alors que je me trouvai avec La Fille, celle-ci me suggère dans un éclair de lucidité, après avoir squatté tous les cafés que compte la capitale, toujours aux pires places (courant d'air, vitrine etc...), d'aller passer la soirée à Enghien au casino (pas le supermarché, l'établissement de jeu quoi). Mon instinct de méta-beauf ne s'est pas fait prié, et je me voyai, déja ravi à l'idée de garer ma Ford immatriculée en province près des Opel Vectra et autres R19 cabriolets des accros au jeu, sur le parking d'un Casino rutilant.

Alors, petit rappel, le casino d'Enghien c'est le casino le plus proche de Paris, parcequ'un établissement de ce genre ne saurait trouver place dans les murs de la capitale, selon une loi qui date sûrement de l'adolescence du Père Fourras (oui, l'époque ou il s'est laissé pousser les cheveux). Alors dans mon esprit, qui est toujours très productif lorsqu'il s'agit de choses accessoires, je me voyais déja rouler des kilomètres de nuit dans une fôret lugubre avant d'atteindre un casino perdu au mileu de nulle part, et tout ça serait très romanesque. En fait non. Déja, la distance de Paris au casino est de 14km, pas de 100 comme je me l'imaginai. Donc pas de foret bondée de cerfs nous saluant sur le chemin, mais un charmant dédale dans le 9-3 en suivant la "route des kebabs" qui balisent la route à la manière des phares sur les côtes. En tant que petit con du 16ème, ma connaissance de la banlieue Nord s'arrête à la gare Saint-Lazarre, tout juste si je me rappelle comment on va chez Ikéa. Enfin là, après avoir suivi les indications de plusieurs marabouts, nous nous trouvons enfin devant une bâtisse qui ressemble fort à une annexe d'Eurodisney, et un parc qui pourrait être le résultat d'un braquage de grande ampleur chez Jardiland.

(je ne comprends rien à ces changements d'interlignes...)

D'entrée de jeu, je préviens, on me la fait pas à moi, je suis pas venu pour me faire entuber. Ou plutôt si, je sais que je vais me faire entuber mais de toute façon je m'en fous ça sera pas de beaucoup. Alors je viens avec 40 euros en cash point barre. Manque de pot, après avoir vérifié nos identités avec plus d'assiduité qu'un flic américain ne le ferait à des passagers arrivés d'un vol de Kaboul airlines, nous sommes priés de nous acquiter d'un droit d'entrée. 30 euros à deux. M'en fous je peux retirer dans le casino. Déja j'ai perdu et ma résolution ne tient plus. Bon bref, c'est pas grave parceque nous avons droit, du coup, grâce au ticket d'entrée, à deux consos gratuites, comme dans les boîtes de nuit les plus hypes! On décide donc de se poser au bar, après avoir franchi une salle pleine de gens tendus comme des strings qui jouent de l'argent à des jeux de cartes qui m'apparaissent on ne peut plus ésotériques, moi qui sait à peine jouer aux sept familles.
Là, premier constat, le lieu me fait furieusement penser niveau déco au Pacific Princess, le paquebot de "La Croisière S'Amuse", avec des lustres qui vomissent du (faux) cristal à n'en plus finir. Cette sensation est accrue par le fait que les joueurs et joueuses présents ont tous des têtes des années 80. Sans la présence de quelques téléphones portables j'aurais commencé à envisager sérieusement l'hypothèse d'être tombé dans un espace-temps. Ensuite, niveau vulgarité, le spectacle est croustillant ; il y a là des pelletées de blaireaux brushés qui dînent avec des poses sérieuses dans un décor blanc cassé avec en plus une potiche moche sur une estrade qui chante du pseudo jazz d'ambiance (c'est à dire que tout le monde s'en fout). A peine si ce tableau est troublé par l'arrivée inopinée (saluée comme il se doit par les dineurs ébahis) d'un gros gateau qui crachait des étincelles en veux tu en voila (oui ça s'appelle une fontaine à gâteau ce truc), moment ou la potiche a entonné un "happy birthday" mal réchauffé avec des airs pitoyables de Marilyn de ZUP.

Le Fille et moi, au bar, on a présenté un peu honteux nos tickets au barman, lui signifiant notre conso "offerte". Quand j'ai eu la confirmation qu'on pouvait prendre un alcool, je me suis mis à loucher sur les Whiskeys, mais le barman nous a alors expliqué que l'alcool était imposé, et que c'était un punch (à priori un truc dégueu). Mais comme à ce moment, nous n'étions pas à une faute de goût près, nous avons quand même demandé ce breuvage dont nous boirons finalement 3 gorgées chacun avant d'arrêter de faire semblant. Qui plus est, nous avons été servi dans des verres marqués en gros "consommation offerte". Mon Dieu quelle horreur, nous étions décidément les parias du bar, entourés de gens silencieux mais qui n'en pensaient sûrement pas moins. J'ai quand même pris le temps de faire remarquer à La Fille que vraiment, je lui vendais du rêve de princesse en barre.

Ensuite nous sommes allés dépenser frénétiquement l'argent prévu dans les machines à sous. Les machines à sous, c'est un endroit ou les gens sont encore plus moches, du genre qui croupiraient depuis longtemps dans les geôles de la République si la laideur était illégale. On a gagné 25 euros qu'on s'est empressés de reperdre dans un élan frénétique de celui qui croit que quand même parfois ça arrive pas que dans les films la chance etc...

A un moment, alors que nous quittions la Babylone du 9-3, La Fille me suggère de faire attention en redémarrant mon bolide, aux bornes métaliques disposées là par la municipalité pour interdire certaines zones au stationement. Je lui répond avec l'assurance tranquille d'un Charles Bronson en plus sûr de moi encore que je me met ma fièreté dans le fait que je n'ai jamais cartonné mon automobile. 0,25 secondes après la fin de ma phrase, un choc sourd nous signifie que j'ai enfoncé le parre-choc sur une des bornes, ce qui déclenche chez La Fille un fou-rire interminable, auquel je refuse de me joindre, du moins dans premier temps, bléssé dans mon orgueil...

Bilan, selon l'adage bien connu des joueurs de loto-foot, "Malheureux au jeu, heureux en amour". Alors tant mieux.

Oui mais pour "Malheureux en parre-choc?"..."Heureux en déli-choc"? non ça ne veut rien dire...Alors tant pis.





ENCORE UN AVEU

En voiture, j'ai de temps en temps, comme beaucoup, des crises de lyrisme en fonction de ce que crache ma sono. Et dernièrement, en voiture avec La Fille toujours, la reprise d' "Aimer a perdre la raison" par Les Enfoirés m'a mis dans un état second voir troisième, volume à fond sur le périph'...Alors oui j'avoue, je me rend, j'aime cette chanson, même si j'ai cherché à me convaincre du contraire, même si elle est foncièrement gentille et pleine de bons sentiments. Et puis en ce moment j'ai le coeur spécialement attendri alors je m'offre cette parenthèse . Ensuite je retournerai écouter de la musique de méchants. Et puis ce blog est anonyme alors je m'en fous. Au fond je crois que j'aime trop les gens...


lundi 24 décembre 2007

Joyeux Noël

J'ai plein de choses méchantes à dire, mais je ne veux pas faire ça le jour de Noël ; c'est une fête qui a encore un peu de sens pour moi, et il me semble que c'est également le cas du groupe Slade, qui fête à tout le monde un joyeux Noël on ne peut plus glam en direct de 1974. Je souhaite à toute personne lisant le blog d'arborer un jour dans sa vie la coupe de cheveux de Dave Hill, le guitariste habillé en noir:




Pour finir sur le même thème, je vous transmet également les voeux du meilleur groupe Pop actuellement en activité...



Trêve de gentillesses et à bientôt...

jeudi 20 décembre 2007

Titre nul

J'ai envie de poster pour rien dire. En ce moment il ne se passe rien. Je suis en vacances, et je rentre demain à Paris pour en passer une partie, alors je profite de ces moments ou j'évolue encore dans un environement sain avant de retrouver la futilité et la connerie qui empestent l'air de la capitale.

Parfois, quand j'ai vraiment rien à faire, mais vraiment rien de rien, je fais des "refresh" sur la homepage du site du figaro en éspérant que des nouvelles incroyables vont tomber, du genre un avion s'est écrasé sur le château de la Starac, la Belgique nous déclare la guerre, Brice Hortefeux vainqueurs des championnats de France de Tecktonik, Besancenot rejoint le FN...Mais non rien. En tout cas rien de vraiment incroyable.


Cette semaine, l'actu c'est ça :



Sarko a choppé une grosse bonnasse



Sarko est un gros réglo de la vie


Bon, en tout cas sur la seconde photo, il a l'air trop au taquet avec le Pape. On dirait qu'il est en train de lui dire "Non, tu déconnes?" Et l'autre lui dit en regardant au loin, "Ouais, faut me croire, c'est dingue mais c'est vrai." Ou alors il lui parle peut être de son tailleur (il touche ses fringues). Il lui demande "Allez soit pas un bâtard tu les a acheté ou tes sapes?" Et l'autre "Non t'as craqué Nicolas t'as pas la classe pour porter ça".

Oui je sais je suis grave et alors?

Bon sinon j'ai trouvé ça sur Internet, alors peut être que tout le monde connaît ce gif, auquel cas c'est "Ouh! Trop nul, c'est trop connu ce truc t'es trop à la bourre..." En tout cas ça me fait beaucoup rire. Je regarde Spiderman, parceque je le sens fébrile, je suis sûr qu'il y a un moment ou il va se planter...mais ce moment ne vient jamais.

(Il faut cliquer sur l'image pour la voir s'animer)


Sinon, j'ai l'habitude de m'interroger sur le sens premier d'expressions comme "Par dessus la jambe", "Par dessus le marché", parceque quand on y réfléchit et qu'on se les figure ça ne veut pas dire grand chose, ou alors des choses très connes. Pourquoi situer une action "Par dessus le marché"? C'est au dessus d'un marché avec des gens qui font leurs courses, c'est ça? Bon la je dois faire une spéciale dédicace à ma cousine qui lit ce blog et avec qui nous avons exploré les significations profondes de ce genre d'expressions. Aujourd'hui en tout cas, j'ai relevé "Faire des pieds et des mains". C'est quoi faire des mains par exemple, ou même faire une seule main? Je crois que je n'aurais jamais la réponse, ce sont des questions qui n'intéressent personne...


Pour finir, pour de vrai cette fois, je dédicace cette petite vidéo bien sympa à ceux qui ont du bonheur plein le coeur, ceux qui ont le sourire aux lèvres dès le réveil, ceux qui irradient de leur joie et de leur bonne humeur les gens qui les entourent. Il s'agit peut être de la chanson la plus noire que Gainsbourg ait écrite, trouvée sur youtube par ma cousine, encore elle. Ne cherchez pas, il n'y a aucun espoir, rien de positif, c'est un véritable chef d'oeuvre de pessimisme. Et puis il y a cette petite phrase anodine que j'adore et que j'ai mise en en-tête de mon blog "j'ai l'impression que c'est la fin".

Allez, sortez tous vos Lexomils, et comme dirait Christophe Hondelatte, "Gardez la pêche!" Ha! Ha! Ha!


mercredi 19 décembre 2007

A la dérive...(2)

J'ai commencé un article mais je n'arrive pas à le finir. En ce moment j'ai l'impression d'être complètement déconnecté du monde réel. Hier à mon travail quelqu'un m'a parlé pendant un temps qui m'a paru retrospectivement très long, en fait je me suis rendu compte à la fin que je venais de penser à tout autre chose pendant qu'il me parlait.

Du coup je me suis demandé, qui avait pris le contrôle de mon corps pendant tout ce temps, qui est ce qui avait asssuré, alors que je n'écoutais pas du tout, les hochements de tête d'approbation, les haussements de sourcils d'interrogation et les "oui oui, je vois" que je lui renvoyais pendant qu'il me parlait (et que je n'écoutais pas, si vous m'avez suivi). Etrange comme expérience.

Ensuite je me suis retapé d'aller me frotter à la populace au Super U -que de rebondissements- et là, mon esprit s'est enfui loin de toute cette laideur ambiante, et tout en poussant mon caddie à l'aveuglette, je me suis retrouvé à zoner dans les rayons les plus improbables et inutiles, "bouffe pour chiens" ou encore "Legumes bio".

En plus je complexe, j'ai l'impression que je ne sais pas faire mes courses, que j'ai un caddie d'attardé alors que les autres font des courses intelligentes. Dans le mien il y a toujours invariablement du coca-light, des crèmes au chocolat, des steaks hachés, des kinders, et là je croise des connards de couples épanouis qui discutent sur le thème :

- Tiens du potage Potiron-Chataîgne, ça a l'air sympa on devrait essayer!
- Ah ouais super on le prend!

Enfin en ce moment ce qui est bien c'est que comme c'est Noel le rayon des jouets est bien fourni, et que je peux y trainer sans complexe parceque tout le monde va penser que j'ai des cadeaux à faire. En fait non pas du tout, c'est juste pour étudier l'évolution des Playmobils, voir ce qu'ils ont de plus maintenant, à part leurs nouvelles coupes de cheveux (tout se perd).

Et puis me demander aussi, lesquels j'achèterais si j'avais encore l'âge d'y jouer. Alors voila, les Palymobils maintenant, ils ont tout comme nous. Le problème c'est qu'ils sourient, comme les gens en province. Et même quand ils ont un métier pourri (voir ci-dessous). Il faut absolument que des Playmobils qui tirent la gueule voient le jour pour déringardiser le concept. Et puis des playmos SDF aussi, on en voit plein en ce moment à la TV.

Ils pourraient squatter des tentes de camping:


Devant la maison des bourges:


Alors les CRS débarqueraient avec leurs chiens:

Ne me dites pas que je suis cynique, que ça se fait pas etc...je sais. C'est pas sérieux tout ça, on s'entend bien.



Pour finir, quelques exemples de la collection 2007. ("de mon temps tu sais, on avait pas tout ça...")

Playmo-RTT


Playmo-pauvres

Playmo-super pouvoir d'achat


Playmo-35h


Playmo-Bobo

Playmo-Sarko


samedi 15 décembre 2007

Je ruine ma carrière en 2 secondes (suite)

Pour info le gardien de buts à droite est dans la même équipe que les bleus et rouges.

Merci les gens / Merci le PSG

Pour commencer, je voulais dire merci à tous les gens qui, par mail ou commentaire, m'écrivent pour me dire qu'ils apprécient le blog. Ce dernier n'a pas encore 3 semaines et je suis content de savoir que certains peuvent l'apprécier voir se retrouver dans les bêtises que j'écris...

Ensuite, je voulais reparler du foot. Je sais bien que ce sujet n'intéresse pas tout le monde, et heureusement, mais bon là je ne peux pas m'en empêcher.

Comme je l'avais précisé dans mon article sur le PSG, je m'étais promis de ne plus revenir au Parc des Princes avant un certain temps, pour des raisons de santé mentale et psychologique évidentes. Mais ce week end, un ami m'a très gentillement offert une place pour aller avec lui suivre la recontre PSG-Toulouse. Tout content donc, je ne me méfie même pas de ce qui peux m'attendre là-bas, malgré mon expérience de matchs catastrophiques du côté de la Porte d'Auteuil, certain par avance que ma présence dans le stade est un gage de réussite et de victoire pour le PSG.

A l'arrivée, bien sûr, le match s'est avéré apocalyptique, nerveusement insoutenable, et j'ai encore entamé mon potentiel d'illusions sur la vie, qui a maintenant atteint une taille critique. Cela dit, faute d'avoir assisté à un de ces buts incroyables qu'on ne voit bien sûr qu'à la télévision (et jamais en France), j'ai été le témoin direct hier après-midi d'un ratage tout simplement hallucinant (c'est l'objet de la vidéo ci-dessus). Tellement hallucinant que j'ai cru sur le moment qu'il s'agissait d'une caméra cachée faite rien que pour moi, que c'était Jean-Yves Lafesse qui était déguisé en joueur de foot africain et que tous les spectateurs était des figurants payés pour me faire cette blague.

En fait, non. Je sais que la majorité des êtres humains meurent sans jamais avoir vu ça de leurs yeux, c'est la raison pour laquelle je remercie le PSG de m'en avoir donné l'occasion, seule équipe a pouvoir mettre en scène un loupé de façon aussi spectaculaire.


"Putain, j'ai encore oublié d'éteindre le gaz..."

mercredi 12 décembre 2007

E Vado Via





Voila la chanson que j'adore écouter en voiture en ce moment. Oui je fais une petite fixette sur l'Italie et la langue Italienne ces jours-ci.

Rien à redire sur l'esthétique très "1991" du clip; belle cravate américaine pour Didier et très belle coupe de cheveux pour Félix. (qui est cette fille qui avait assez la dalle pour lui donner le "baiser fou" dont il parle à 00:35?)

J'arrête de me moquer, ça reste du grand Barbelivien.



Artiste: Didier Barbelivien
Chanson: E Vado Via

DIDIER :
Il pleut dans le ciel d'Italie
Des amours de mélancolie,
Dans les jardins de l'opéra
Elle est partie, elle reviendra.
FELIX:
En souvenir d'un baiser fou,
Je garde un foulard à mon cou
Une lettre où elle m'avait dit
Les derniers mot de Vivaldi:

DUO:
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via

DIDIER:
Il pleut au coeur de Tivoli
Le sanglot long d'une mélodie
J'entends sa voix, j'entends ses pas
Elle est partie, elle reviendra,
FELIX:
En souvenir d'un cri d'amour
D'une chambre vide au petit jour
D'une nuit où elle m'avait dit
Les derniers mot de Vivaldi

DUO:
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via

E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via
E vado via



Bon, une fois n'est pas coutume, le transfert de vidéo de dailymotion sur blogger ne marche pas. Je vous renvoie donc directement sur
la page du clip

A la dérive...

Je vis en province. Voila, pour mes études dans un premier temps, puis pour mon travail ensuite, il a fallu que je m'expatrie loin des trottoirs du 16ème arrdt pour devenir un provincial. Pour faire genre, il faudrait que je dise plutôt que j'habite en "régions"(ce qui ne veut absolument rien dire) parceque maintenant c'est comme ça qu'on dit, "province" étant devenu un terme "discriminatoire". Comme si la région "Ile de France", elle, avait subitement disparu. C'est le même principe que pour l'expression " les jeunes des quartiers" ; on se doute lorsqu'un journaliste emploie cette expression qu'il ne parle pas des minets du quartier de Passy.

Alors là ou j'habite, on est vraiment à des années lumière de Paris justement. Ce qui m'a le plus surpris, quand je suis arrivé ici, c'est de voir des gens me céder la priorité en voiture. Ca a vraiment l'air de rien comme ça, mais je leur en voulais limite à ces gens souriants, de leur gentillesse. J'avais envie de sortir de ma voiture et d'aller les engueuler sur le thème "Réveille toi, bat toi et fait toi respecter, sinon tu te feras toujours entuber par les autres!" C'est quoi cette gentillesse? Non mais...

Bref je me suis fait à cette vie, rythmée par les sourires des gens et les courses au Super U (oui parceque je sais pas pourquoi mais je trouve ça plus classe d'aller au Super U qu'à l'Intermarché). D'ailleurs c'est en voyant les têtes de gondoles Kinder du Super U que je me suis souvenu que Noel approchait. C'est n'importe quoi chez Ferrero, on trouve la dose de boites de "Mon chéri" en rayon alors que, qui putain mais qui achète ces trucs dégueus à l'alcool hein?...Par contre impossible de mettre la main sur le calendrier de l'Avent Kinder...

Tout ça pour dire à propos de Noel qu'en ce moment là ou j'habite on frise l'overdose de kitschitude. Normal. Il faut savoir que lorsque nous nous sommes installés, moi et mon colloc, nous avons fait beaucoup d'efforts pour nous intégrer au tissu social local, notament en nous fondant parmis la population grace à l'acquisition d'objets comme celui-ci :


Là on est vraiment dans le basique d'accord, mais bon, c'est celui qui ne l'a pas qui se fait remarquer...


Mais nous n'avions pas anticipé Noel! Depuis quelques temps en effet, nous nous sommes fait mettre complètement dans le vent par tout le reste de l'immeuble que nous habitons en terme de déco de Noel. Je ne vous parle pas des boules du sapin, non, je vous parle de la déco, la vraie, celle qui s'affirme et s'affiche, pas le truc de débutant, le truc qui montre que vous en êtes, la star incontestée du mois de décembre : le père Noel grandeur nature à accrocher au bout d'une corde à son balcon.

Alors, avec mon colloc on s'est dit que ça craignait trop en voyant les balcons de nos voisins et que ça pouvait pas durer, qu'il fallait qu'on s'y mette aussi si on ne voulait pas paraître trop suspects et se faire rejeter par le milieu dans lequel on vit. On a donc été dans un premier temps à l'Intermarché -parceque lui il préfère cette enseigne- et on a rien trouvé. Et oui, on débute, on connait pas les bonnes adresses. Enfin, "rien trouvé", pas tout à fait puisqu'on a quand même trouvé 2 magnifiques costumes de Père Noel complets avec barbe (7 euros chacun). Mais arrivé à la caisse j'ai fait remarquer à mon colloc que cet achat n'était peut être pas si utile que ça et que, une fois qu'on se serait bien marré à se regarder l'un l'autre habillés en Père Noel dans notre salon, on ne s'en resservirait plus. Voir on se taperait un gros bad suite à une prise de conscience du niveau de nos jeus contenu de notre âge etc...

Donc nous n'avions toujours rien. Alors, tout à l'heure, de passage au Super U, je prends mon courage à 2 mains, et ne réfléchissant plus, j'interpelle une vendeuse pour lui demander si oui ou non il est possible dans ce magasin de se procurer un Père Noel à pendre au balcon. J'avais honte comme jamais, persuadé que la vendeuse allait me dévisager à l'infini ; j'oubliai que vu sa tête elle devait en avoir toute une famille -de Pères Noel- accrochés à son balcon. Bon alors la voici qui m'indique le rayon mais là, désolation, pleurs et grincements de dents, des gens bien plus au taquet que moi ont tout raflé. Je me rabat alors sur la solution de rechange, pas mal quand même, 3 petits Pères Noel sur la même corde, je me dis que c'est un bon début et que l'an prochain finalement avec une peu plus d'expérience je serai prêt pour le Père Noel grand modèle.



Difficile de regarder la caissière dans les yeux après ça...


Je planque le truc au fond de mon caddie sous les bouteilles de Coca-Light et je me dirige vers la caisse, tremblant, persuadé que je vais me faire rafler par la brigade de répression des beaufs juste après avoir payé. Finalement, la brigade n'est pas de sortie, ou alors elle a trop de boulot à l'Intermarché ou on vends des cerfs en plastique doré de 1m de long à poser dans son jardin. Je regagne ma voiture, pas peu satisfait de mon achat, et pour fêter ça, comme je commence à prendre la confiance je met Didier Barbelivien et Felix Gray à fond dans la Ford (voir clip au dessus), je baisse ma vitre, allume une clope, enfile mes Ray-Ban et observe l'attitude des personnes sur le parking, éspérant trouver un signe d'approbation dans leurs regards.

Mais non, rien, tout le monde fait mine de m'ignorer ; finalement ils sont sûrement jaloux de la classe que je dégageai en cet instant, je ne leur en veux pas et, tout compte fait, c'est plutôt bon signe.


Première ascension dans la cuisine avant de s'attaquer au balcon, le premier est à bout, le dernier monte tout en technique, celui du milieu fait n'importe quoi...


Allez, il ne faut pas que je m'enflamme. Rentré chez moi, la nuit est tombée ; je jette un coup d'oeil au balcon du voisin, il a au moins 80kgs de guirlandes éléctriques multicolores qui dégueulent de partout sur son balcon, offrant spectacle le plus classieux qui soit à qui passe dans la rue.

Grosse claque dans la gueule, leçon d'humilité. La route est encore longue...

mardi 11 décembre 2007

SNCF ta mère

Voici un article qui, à lui seul, justifie la création de ce blog tant sont grands ma rage envers l’institution incriminée et mon désir de la tailler (tiens je fais des rimes aujourd’hui…).

La SNCF est une de mes plus vieux ennemis. Alors, comme de vieux adversaires, comme Mitterrand et Chirac, comme Churchill et Hitler, on s’estime néanmoins l’un et l’autre et on sait reconnaitre nos mérites respectifs.

Le TGV de Bioman (force jaune)

Du moins moi, dans de grands élans d’humilité je reconnais les siens. Lorsque j’entends parler de la situation financière difficile qui est celle de cette entreprise, je pense tout de suite à une mesure de premier ordre que je devrais suggérer de prendre au PDG de la SCNF et qui consisterait à supprimer immédiatement la cellule spéciale constituée d’ingénieurs (talentueux) dont le seul but est de travailler à me créer les pires enmerdes dès que j’envisage de me déplacer par voie ferroviaire, c'est-à-dire souvent. Vu les résultats probants obtenus par ladite cellule, l’ingéniosité dont elle sait faire preuve et son efficacité en toute saison, j’imagine que ça représente un nombre important de cadres de hauts niveaux et donc une masse salariale conséquente que la SNCF devrait un jour dégager sous un prétexte quelconque pour le bien de ma personne.

Voici un bref aperçu de leurs méfaits récents, leurs plus grands coups d’éclats.

A Paris un dimanche après-midi, ayant –une fois n’est pas coutume- repoussé les limites de mon extraordinaire capacité habituelle d’anticipation, j’arrive en avance à la gare. Mais sans billet puisque, si je l’ai payé chez moi via leur site Internet moche, il me reste à en prendre possession.

"Tu veux être mon ami?"

Et là, devant moi, un spectacle apocalyptique digne des heures les plus noires de l’exode de 1940 ; une foule innombrable s’entasse, l’air apeuré dans le hall de la gare, dans un bordel général comme seul l’administration Française est en mesure de les créer. Les Allemands marchent ils sur Paris ? Les premières sources démentent cette information. Alors qu’est ce que cette concentration de malheureux aux airs de téléspectateurs de Mireille Dumas ? Et là, la SNCF apparait dans tout son vice et son horreur : l’ensemble des automates jaunes, ces machines à écrans tactiles ou l’on perd son temps en faussses manips’ dès que l’on ne touche pas exactement le bon endroit etc..-L’ensemble de ces machines donc, qui travaillent néanmoins 1000 fois mieux qu’un « guichetier », souvent un connard, est en panne! Voila, ça c’est cadeau, juste pour le fun. Je m’incline devant un tel coup de génie et je me résous à prendre ma place dans la longue file des condamnés à attendre 3 plombes, à rater mon train, et au final à devoir adresser la parole à une des grognasses derrière son hygiaphone pour obtenir mon billet.

Il y a peu, j’arrive en retard dans une gare en province, persuadé d’avoir raté mon train. Disons que mon train était à Xh39, et j’arrive dans la gare à Xh46, résolu à prendre le suivant. Je lis sur le tableau d’affichage que mon train a 10 minutes de retard. Génial, je ne l’ai donc pas raté…Je cours alors acheter le Figaro au kiosque –ce qui me prends 30 secondes, quitte à me faire dévisager par la marchande de journaux, comme si en lisant ce journal j’incarnai à moi-seul, du même coup, un mélange de Pinochet et de Jean-Marie Meyssier en plus méchant. Il est donc Xh47 lorsque je me pointe sur le quai ou je vois le train se barrer sous mes yeux. Et oui, le retard était de 5 minutes, pas de 10, bien fait pour ma gueule, il ne fallait pas que je me fie au tableau des départs. Sur le coup j’ai juste trouvé ça mesquin.

Toujours dans une gare de province, j’ai absolument besoin d’un renseignement que seul un humain peut me donner. Tant pis pour les machines jaunes, je vais devoir aller affronter une conasse à l’accueil. Au guichet je tombe sur ce panneau tellement hallucinant que je l’ai photographié. Je dis bravo, rien à rajouter, un panneau qui veut à ce point rien dire c’est très bien joué. Des sommets de j’men foutisme…Comme les machines jaunes ne parlent décidément pas et ne peuvent donc rien pour mon cas et que je dois absolument parler à quelqu’un, j’attends. 15 minutes. Lorsque la guichetière apparait enfin, après avoir fini de fumer ses 5 clopes ou d’avoir appelé ses copines qui elles aussi bossent à la SNCF, je n’ai qu’une envie, c’est de la frapper à mort à coup de sac de voyage. Je prends sur moi, lui sourit dans un effort surnaturel et lui demande : « Alors, tout fonctionne bien ? » Elle me regarde, l’air ahuri. Je lui précise « Oui, j’ai bien lu votre panneau, j’espère que tous les équipements de la gare fonctionnent bien ». Elle se bloque, ne répond pas à ma question et me demande l’objet de ma présence au guichet.

Il y a aussi les contrôleurs, comme celui qui arrive dans mon compartiment et qui, voyant que tout le monde s’affaire à chercher son billet ou sa carte de réduction déclare « C’est bon, c’est bon vous avez tous vos billets hein ? Très bien » et se casse. Mais connard tu sers à quoi ? A traquer les bandits qui ne font pas l’effort que je fais, celui de débourser cette somme toujours en augmentation qui autorise à voyager dans un train de l’Etat non ? C’est vraiment le truc qui me met hors de moi. Ou bien celui qui, la queue de cheval au vent, se ballade avec une cravate magique qui se soulève, un jeu de cartes géant et tout un tas de foulards de couleurs et qui se livre à des tours de magie qui ont l’air de l’absorber bien plus que son métier premier (sous le regard ébahis de quelques voyageurs niais). Non mais ! Est-ce que c’est ça qu’on attend d’un contrôleur ? Je me vois bien balancer des tours de magie à mon travail moi.

Plus fourbe, le fait de me faire prendre un train Italien pour aller à Paris. C’est un train qui fait 90% de son trajet sur le territoire Français, mais ou le wagon restaurant est Italien, bien sûr. Je me dis chouette ce sera un peu moins cher. Que dalle. Et puis bien sûr aussi, la bonne femme derrière le comptoir du wagon restaurant, qui est ritale, ne bite pas un mot de ce que je lui demande, et réciproquement. Bien entendu au bout de 2 minutes tous les voyageurs présents, tous Italiens eux-aussi me dévisagent comme si j’étais le dernier des neuneus et je n’obtiens pas ce que je veux. A la place je me retrouve à devoir choisir entre plusieurs sandwichs tous aussi chelous les uns que les autres. J’en prends un au pif et bien sûr il est dégueulasse, c’est un club sandwich au fromage avec un légume étrange dedans. On dirait une farce et attrape. Super.

Enfin, le coup de l’Inconnue du train, ce truc qu’on voit dans les films, ça n’arrive jamais. Je ne me retrouve jamais à coté de belles femmes dans le train. Ca m’est arrivé une fois, lorsque j’étais étudiant et que je voyageais en 2nde ; maintenant que je voyage en 1ère, je suis toujours avec des vieilles à tête de féministes, des types glauques à tête de célibataire endurcis, des cadres dépressifs qui bossent tout le trajet durant, voir des vieux qui me draguent. On devrait pouvoir voir la tête des gens qui vont nous entourer dans le wagon lorsqu’on réserve un billet, ça éviterait des surprises. J’ai mis longtemps donc, à comprendre que les bombes sont toutes en 2nde, mais pour rien au monde je ne quitterai la 1ère. Ne serait ce que parce qu’on peut y lire le journal du TGV, une sorte de Teknikart du pauvre écrit par des journalistes de seconde zone et dont la ligne éditoriale consiste à encenser tout ce qui se veux cultureux, parisianiste et écolo-idiot. On y célèbre Delanoë, le cinéma d’auteur et tous les trucs tendances qui frisent le zéro d’une façon générale. A commencer par IDTGV, le TGV+ + + ou on peut jouer à la console, profiter d’un espace « IDZen » ( ?), et d’un « IDbar » ( ???). J’aurais préféré que l’argent investi dans ces gadgets de bobos de province soit dépensé pour faire arriver les trains à l’heure. (oui j’aime bien endosser l’habit du rabat-joie).

Et puis pour finir, même si je vais forcément oublier des choses dans les reproches que je fais à la SNCF, il y a une chose que je ne peux pas oublier et que je ne lui pardonne pas -à la SNCF-, c’est de se faire un chantre de ce que Philippe Murray mon maître à penser appellait la « pollution lyrique », cette façon idiote de donner un pseudo aspect poétique à des choses qui n’en ont pas, pour les rendre à priori plus attrayantes, ce qui ne sert à rien. Exemple avec cette annonce pour un changement d’horaires des trains régionaux (encore une photo perso). Pourquoi mettre des portées de musique et figurer des horaires comme des notes. Quel est le sens de tout ça ? Est-ce que le message passe mieux ? Est-ce que c’est juste pour fournir une preuve que SNCF=décalé=pas ringard=bien ?

J'ai pas de chute. Ah si, je pourrais dire que finalement, ce petit côté "fun", ça change du train-train ordinaire. Non finalement j'en ai pas.

jeudi 6 décembre 2007

L'alcool du peuple

Je ne comprends pas la fascination qu'exerce l'alcool passé un certain âge. Voila, nul doute que durant l'adolescence, l'alcool à outrance soit un symbole de transgression des "interdits parentaux" mais à l'âge adulte, alors que c'est devenu tout ce qui a de plus légal et conventionnel j'ai envie de dire "à quoi bon s'enthousiasmer outre mesure?" "Non?"

J'en ai assez, en fait, d'entendre les mêmes récits de week end depuis des années par des personnes qui éspèrent secrètement impressioner voir créer un effet de surprise en détaillant les quantités d'alcool ingurgitées durant une soirée, et ce bien sûr en grossisant malignement les chiffres des verres/shots/bouteilles descendues. Je le dis net, j'en ai rien à fouttre. Marre de ces histoires de "ouais je me suis collé une de ces lattes, et puis X a tout dégueulé ah! ah! ah!"Ouais c'est trop la déconne...

Pourquoi est ce que ce sujet me tiens à coeur en ce moment? C'est que dans le cadre des mes activités professionnelles, je suis amené à cotoyer des personnes d'une finesse rare, et que j'ai remarqué ces derniers jours, comme nous sommes souvent en déplacement, que, nul part ou l'on se déplace, il ne peut pas ne pas y avoir d'alcool, comme si une malédiction mortelle allait s'abattre sur celui qui se coucherait après avoir bu un oasis tropical...

La source, l'alpha et l'oméga, le maître du savoir vivre français


Alors en guise de "goodie", je vous livre quelques secrets, quelques répliques en fait qu'il vous faut absolument sortir lorsque vous êtes à table en compagnie du fan club de Didier Gustin :

- Au préalable, il faut être attentif à son environement sonore ; dès que le bruit caractéristique que fait le bouchon lorsque l'on ouvre une bouteille de vin se fait entendre, crier "présent!", ce qui ne manquera pas de faire s'esquisser un sourire sur les visage de vos camarades de misère. Si par malheur l'un des convives plus vif avait réagi avant vous, il faut alors lui rétorquer, en admettant qu'il s'appelle X sinon la phrase suivante n'aura pas de sens : "ah! ah! ah!, toi X tu n'es jamais le dernier pour boire! ah! ah! ah!" (même si vous le connaissez du jour-même) avec un sourire qui se voudra complice.

- Ne jamais ô grands dieux jamais refuser la moindre goutte d'alcool qui vous est proposée sous peine d'être considéré comme un traître ; d'autre part les autres ne comprendraient pas cette réaction. Même si l'on est deshydraté et qu'on a déja mal à la tête (je l'ai vécu), il faut accepter l'alcool qu'on nous sert quitte à ensuite profiter du court intervalle entre le moment ou l'on finit son verre et celui ou quelqu'un pris de pitié va le re-remplir pour se servir en eau (quand il y en a).

- Guêtter autour de soi celui qui va se reservir en premier pour lui asséner dans la foulée (on va dire que c'est encore X parcequ'aujourd'hui il est en forme) "Et ben X ça va! tu te laisses pas mourir ah! ah! ah!". C'est toujours considéré comme de bonne guerre.

- Dès qu'on a fini une bouteille, ou plutôt dès qu'on l'a "tombée", il faut la lever trionphalement en déclarant d'une voix forte et martiale "Encore une que les rouges ne boiront pas!", ce qui déclenchera l'approbation générale.

-Enfin, dans la foulée, ne pas poser la bouteille mais la pointer vers la serveuse et haranguer celle-ci de la sorte "Amenez la soeur!"

Bon, pour finir je vous laisse avec 3 de ces petites citations qu'on retrouve écrites en lettres gothiques sur des écritaux au dessus du bar dans les vrais troquets d'alcoolos (même si c'est un peu "light" comme excuses, comme ça a l'air de nous venir du fond des âges, ça leur sert de cautions). Mes préférées sont de loin celles qui parlent de sentiments et d'alcool, comme la première des 3 ci-dessous. C'est kitsh au possible et c'est d'une connerie...j'adore.


"On distingue dans l'eau son propre visage;
Mais dans le vin on apperçoit le coeur d'un autre"

"La sobriété est une hallucination due au manque d'alcool."

"On boira du lait le jour ou les vaches mangeront du houblon."


Voila c'est charmant comme tout.

Sinon, si vous avez dans vos amis, des gens qui sortent des phrases comme "Il vaut mieux être bourré que con, ça dure moins longtemps", je vous confirme que vous êtes près de toucher le fond.

dimanche 2 décembre 2007

Je ruine ma carrière en 2 secondes

LE BOULET... PSG - Caen
Vidéo envoyée par larsen42

(Avec un ralenti magnifique)

Paris Saint Germain

Et oui, encore quelquechose d'inavouable, je suis un fan du Paris Saint Germain. Pas le fanatique, celui qui investit tout son smic voir son RMI dans son abonnement au Parc des Princes et dont la vie sociale se résume à des soirées bière-baston le samedi soir à la porte d'Auteuil, non mais bon quand même, bien que je ne sache pas à quel moment précis de ma jeunesse tortueuse ça m'est venu, je supporte le PSG. Avec le recul, je mets ça sur le compte de mon masochisme latent ; je n'aurais sûrement pas supporté de voir mon équipe favorite gagner tout le temps, là au moins niveau malheur je suis servi.

Liptonic, Seat et Tourtel, trois sponsors synonymes de prestige...
Maillot du PSG en 1995

Cela dit, ça fait quelques temps que j'ai arrêté d'aller les voir jouer, depuis le mois de mai plus précisément, après que plusieurs soirées à 80 euros (la place+la bière d'avant match+le hot dog pourrave parceque ça fait partie du mythe+la bière d'après match+une autre pour oublier que le PSG est nul+une autre parcequ'en plus d'être déprimé par le score final je me rends compte que je suis célibataire et que je passe mes samedis soir entre-couilles etc...) bref après de nombreuses soirées passées parmis les boeufs alcoolisés du virage Boulogne à m'égossiller en perdant toute dignité à chaque but/faute/décision de l'arbitre, avec comme seule excuse que dans la tribune il y en a des plus vieux que moi qui font pareil (ce qui est très moyen comme excuse), j'ai enfin compris que visiblement ma présence n'avait que peu d'influence sur le cours du jeu, et donc que, quitte à aller voir le PSG perdre, j'y retournerai quand je serai très riche ou quand j'aurai la certitude que le match a été acheté par les dirigeants parisiens ou encore si un jour je suis vraiment trop trop heureux dans ma vie et que j'ai oublié ce que c'est que d'être malheureux - je me paierai ça pour le fun (ha! ha! ha!).

Donc, si je ne suis pas d'une assiduité religieuse au Parc (oui pour ne pas passer pour le dernier des newbie il faut dire "Le Parc" - leçon n°1), je suis tout de même les résultats de mon club favori. Et lorsque le samedi soir je rentre d'une soirée, l'un de mes premiers gestes c'est d'aller voir la page de garde du site du PSG qui livre son verdict implacable sur le match joué le soir-même, bref qui en donne le score.

Donc, hier soir, je m'empresse, comme à mon habitude de taper l'adresse dudit site, éspérant secrètement trouver dans un hypothétique bon résultat du PSG une raison de porter un intérêt nouveau à la vie. Or, hier soir, le PSG jouait à Paris contre Caen. Pour ceux qui s'en tapent du football, et ils sont nombreux, il faut que je précise avant d'aller plus loin que Caen, dans le football français, n'est pas ce que Raphael et Etienne Daho réunis sont à l'extinction de voix, bref, ce ne sont pas des stars. C'est une équipe cheap qui craint, qui vient de Caen (trop ringard!) et qui portait "Moulinex" comme sponsor durant les années 90.

Bon et ben hier soir, alors que le PSG déja bien mal en point au classement (comme c'est étonnant...) ne pouvait que gagner face au modestes Caennois ou Caennais ou Caennabis je ne sais plus (de toutes façons la ville de Caen n'intéresse personne), bref le PSG s'est lamentablement piné en perdant 1-0. Et comme cette fois-ci, ces blaireaux ont décidé de jouer au nom de l'humour et d'offrir les droits de rediffusion à la chaîne Comédie, je vous fait partager le grand moment de football qui a décidé dur sort du match (voir vidéo ci-dessus).

Je ne suis pas du genre à critiquer facilement (si en fait) et il est vrai que lorsque je jouais au foot dans le club de mon collège je faisais souvent perdre mon équipe en prenant des cartons rouges à la pelle, mais bon là quand même le fautif, qui s'appelle Cerea et qui n'a plus qu'à s'enfermer dans un monastère trappiste pour le restant de ses jours, et bien c'est quelqu'un dont le métier ce n'est QUE jouer au football. Ca veut dire que le matin, quand il se lève, il se dit pas je vais pas travailler, il se dit tiens et bien moi aujourd'hui je vais jouer au foot. Donc il ne fait QUE ça. Et avec son salaire il pourrait nourrir pendants des décénnies l'ensemble des familles de ceux qui, au Pakistan ou dans je ne sais quel autre pays pourri travaillent dans les usines qui ont fabriqué son maillot, le ballon du match etc...-et leurs maîtresses-. (Je met ici fin à cette petite digression marxiste). Bon et bien avec tout ça il trouve le moyen, Cerea, de marcher sur le ballon et de se vautrer comme une tache. Tant d'argent dépensé en vélibs et en Tramways alors que le club de foot de la capitale est composé de clowns intérimaires ; on voit tout de suite ou la mairie de Paris place ses priorités.

Francis Borelli, ancien président du PSG, posant pour la postérité avec le fan club de Mika


Ce qui m'amuse c'est le résumé fait par le site officiel, lorsque le PSG perd c'est à dire souvent. Comme je plains le rédacteur qui devrait écrire, s'il était franc, "Le PSG est vraiment trop nul, ce soir ils se sont lacérés en se faisant battre par une équipe de merde, c'est lamentable. Ils vont descendre en Ligue 2 et ce sera bien fait pour leurs gueules de minables" et qu'on oblige à écrire "Toujours à la recherche d’une première victoire au Parc des Princes, le PSG comptait sur la réception de Caen, qui n’a marqué qu’un seul but à l’extérieur, pour se relancer. Le sort en a voulu autrement. Dominés, les Normands ont marqué sur leur unique occasion du match (75e). Une défaite qui enlise un peu plus le PSG dans la zone rouge."

C'est dans des moments comme celui-ci que j'en veux au Ciel de m'avoir fait supporter du PSG. L'autre jour à la boutique du PSG sur les Champs j'ai acheté dans un élan compulsif la réédition du maillot de 1981 que des marketeux ont sorti pour les gens comme moi qui dépensent leur argent de façon irrationnelle avec des prétextes comme "ouais mais 1981 c'est l'année de ma naissance donc tu vois...", "non mais si tu veux c'est pas si moche que ça, c'est même très tendance de porter un maillot vintage en ce moment" etc...Alors que en fait je me rends compte maintenant au vu des résultats actuels du PSG que porter ce truc m'exposera à toutes sortes de moqueries, voir à des agressions physiques subites et répétées si je me balladai avec au Sud de la Loire. En plus il y a écrit RTL en gros dessus, la radio de Julien Courbet et Philippe Bouvard.
Pourquoi j'ai 12 ans dans ma tête?

vendredi 30 novembre 2007

AVEU

Il y a de ça quelques années, j'ai passé de nombreuses nuits scotché devant ma TV les yeux rivés sur des rediffusions de la série "Premiers Baisers". La série a vieilli, et c'est surement ce qui fait son charme, pour ceux qui lui en trouveront (il faut bien que je me trouve des excuses). Et puis non, ce n'était pas une perte de temps d'abord ; mon assiduité m'a permis (privilège suprême) de voir des épisodes plus que collectors comme par exmple le seul épisode ou une scène a été tournée en éxtérieur, ou encore le dernier épisode de Premiers Baisers, dans lequel les "comédiens" s'adressent au public directement pour leur annoncer la fin de la saga.

J'étais alors jaloux à en crever de Luc (la rock star Christophe Rippert), au motif qu'il se tapait dans la série l'actrice Virginie Desarnauts - qui se prénomme également Virginie dans le sitcom. Mais franchement, c'était peine perdue, elle ne pouvait pas se taper quelqu'un d'autre que Luc, puisque le nombre de personnes auxquelles elle parlait, dans la série, et donc à qui elle s'adressait dans ce qui était supposé être sa vraie vie, était toujours inférieur à 10 dans lesquels je compte les parents de Justine. Donc elle avait en fait des rapports sociaux limités, ce qui explique ce phénomène d'endogamie.

Et puis, honnêtement, je ne peux pas être jaloux de quelqu'un comme Luc, ce pauvre mec avec ses sapes de ringard Chevignon, qui passait ses journées entre le flipper de la cafèt' ou il buvait des menthes à l'eau et la chambre de bonne de son pote Jérôme qui s'affichait sans aucune pudeur avec son blouson affreux en daim marron...


2ème démarque chez C&A

Enfin, ce n'est pas lui le coupable de sa vie de merde, c'est Jean-François Porry (pseudo de jean-Luc Azoulay), l'auteur de toutes les séries AB, qui enchainaît sans scrupules les épisodes et les scénarios les plus navrants. Un exemple, au hasard, le résumé de l'épisode "Un sweat super sweet" (le titre est prometteur).

" Pour l'anniversaire de Jérôme, Justine organise à son insu une petite fête chez elle, après les cours. Soucieuse de vérifier la taille du sweat qu'elle a acheté pour son petit ami, elle demande à Luc de l'essayer. C'est alors que Jérôme arrive et se méprend : sans le sang-froid d'Hélène, on frôlait la catastrophe."

J'ai eu très peur (pour la catastrophe qu'on a frôlé), bravo Hélène pour ton sang froid...On dirait une panne d'inspiration, mais quand on sait qu'il ne s'agit que de l'épisode 11 et que la série a continué jusqu'à l'épisode 318, je ne peux que m'incliner et saluer la performance.

Enfin, arrêtons la, je ne voulais meme pas parler de Premiers Baisers à la base. Je voulais parler de cette question que je me pose ces jours-ci : "Si, lorsque j'étais en Terminale (L), j'avais passé tous mes cours de Philosophie dans la classe de La Philo selon Philippe, quelle note est ce que j'aurais été en mesure d'atteindre au bac?" Je me vois très bien passer un oral avec une prof sévère qui m'interroge : "Quel était votre professeur cette année? - A oui, Monsieur Philippe Daubigné de La Philo selon Philippe, très bien..."

"La Philo selon Philippe", le titre en lui-même, est un constat d'échec. C'est quelques années, après "Premiers Baisers", la série qui se veut réaliste par dessus tout sur l'adolescence. On y parle échec scolaire, chômage, alcoolisme et tout...A ce propos je crois qu'on peut parler d'un véritable feuilleton "coup de poing". Exit le monde asceptisé, en somme, même la cafèt' traditionnelle des séries d'AB, sorte d'endroit improbable qui ne ressemble à rien et ou les personnages passent le plus clair de leur temps a été remplacé par un vrai café qui fait vraiment vrai.

Cela dit, pour ne pas rendre trop lourd ce climat hypra-réaliste, les sacro-saints rires des séries AB ponctuent toujours les dialogues et les scènes. Etranges ces rires...Est ce que ça veut dire que des gens ont été en studio pour enregistrer des rires à plusieurs? Et qu'est ce qu'on leur a raconté pour qu'ils rient comme ça? Et ensuite est ce qu'on leur a dit ou est ce que leurs rires allaient être casés, après quels dialogues? Parceque ça pose un vrai problème quand même, d'un point de vue moral, ça frôle la prositution.

Est ce qu'on les a prévenus par exemple, qu'on allait placer leur rires après ce dialogue - Philippe (le prof) :"La pensée est elle plus forte que l'acte?" Et là, la chute - Sophie (l'élève) :"ça dépend du garçon" = Gros rire général.

Vous vous demandez peut être comment je retiens des conneries pareilles, c'est tout simplement que des âmes bienveillantes ont mis le premier épisode en ligne ; on peut donc le voir en streaming. Non mais sérieusement, qui sont les psychopates à enfermer d'urgence qui ont energistré ces épisodes pour ensuite les encoder? Je les imagine partant en vacances trop fiers avec un disque dur blindé d'épisodes de "La Philo selon Philippe" en Divx...

Puissent-ils être remerciés en tout cas, ils me permettent de relativiser sur mon cas, lorsqu'à la nuit tombée je me surprends en train de disserter sans fin sur des séries honteuses...

La veste est le symbole de l'âge adulte ; elle constitue une barrière avec la jeune pétasse en rut.


mardi 27 novembre 2007

lundi 26 novembre 2007

IL ETAIT UNE FOIS, ET ALORS?

J'aime bien le groupe "Il était une fois". Dite en public, cette phrase n'est jamais prise au sérieux. Elle provoque en général un sourire, voir un rire, voir un rire jaune de la part du blaireau de la bande qui écume ses journées devant son PC a trouver le truc le plus kitsh et ringard pour faire rire les autres parceque c'est le seul moyen qu'il a trouvé de se faire apprécier, et qui se dit intérieurement que décidément, en exhumant ce groupe, "Il était une fois", je marque un point dans le domaine de l'humour "décalé".

Et ça encore c'est ce qui se produit quand on ne se prend pas un gros vent parceque personne ne connait. Là, au mieux l'expert mélomane la bande cite le titre "J'ai encore revé d'elle" en pouffant (voir le mec est bourré et se met à en hurler le refrain d'une voix aigue en éspérant les rires d'approbations des autres). Le temps a fait de "J'ai encore revé d'elle" un sketch plus qu'une chanson, tant ce titre a été massacré dans les karaokés par des générations de comiques à l'inspiration périmée, en quête de rires faciles. Les plateformes d'hébergement de vidéos regorgent de ces parodies débiles, et de clips home-made ratés de "J'ai encore revé d'elle".

Mais moi voyez vous j'apprécie énormément ce groupe, qui a écrit en 4 albums des mélodies magnifiques et méconnues, et qui comptait dans ses rangs deux très belles voix s'accordant à merveille. Bref, un groupe en tout cas qui méritait mieux que le sort qui lui est réservé de nos jours, c'est à dire valeur sure de Télé Melody, la chaine de ceux qui ont le temps de la regarder, c'est à dire les retraités.

Petit exemple caractéristique du sort infligé à "Il était une fois" : googler le nom du groupe donne une page de résultats dont deux seulement le concernent. Et encore, une fois sur deux lorsque l'on parle d'"Il était une fois", c'est sur un site qui se veut humouristique genre "Bide et Musique", le site des trentenaires ratés qui s'enmerdent au boulot. Pour le reste c'est des trucs du genre "Il était une fois la vie", comme si le dessin animé avec le vieux barbu était censé porter autant d'intérêt en lui qu'"Il était une fois" le groupe. Alors que si le mot "Beatles" voulait dire "Il était un fois" dans la langue française (par exemple "Beatles la vie"), en tapant "Beatles" je n'aurais pas de résultats comme "Beatles dans l'ouest" dans les premiers résultats non? Je suis certain que je n'aurais (au moins sur la première page) que des réponses en rapport avec les Beatles. Oui mais ils ont eu plus de succès (les Beatles). Certes, enfin il n'empêche. Bref, encore une question dont je n'aurais jamais la réponse.

Ah oui et je ne pouvais pas ne pas parler d' "Il était une fois" (IEUF pour les habitués, ceux qui ont la carte de membre Gold de Télé Melody) sans parler de la chanteuse Joelle. Oui parcequ'elle était très belle et qu'elle est morte très jeune de façon tragique en 1982. Alors chaque fois que quelquechose en rapport avec IEUF est posté quelquepart sur Internet, il faut toujours que quelqu'un écrive un commentaire du genre "Tu nous as quitté trop vite" ou "Tu nous manques" alors que personne bien sûr ne l'a connue vivante et que si ça se trouve c'était une vraie garce. Mais non, en fait je crois pas, je crois qu'elle avait un très bon fond, parceque oui, je suis un peu fan d'elle, je suis même allé voir sa tombe (ouh! gros blaireau, la honte...). Et d'ailleurs j'ai envie de lui dire moi aussi "Tu me manques Joelle ; quand tu es morte je n'avais que 10 mois mais je suis sûr d'avoir pleuré au moins une fois ce jour-là."

Bon voila, j'ai posté cette vidéo de "Toi et la musique" un titre un peu moins connu que "JERDE" (oui quand on touche un peu on ne parle qu'en initiales, il faut suivre quoi...), et avec une qualité sonore médiocre, mais qui soulève un question on ne peut plus mystérieuse : "Comment est ce que Joelle a pu acheter un T-shirt H&M en 1976?"

Attention, sous des apparences poétiques, les paroles peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.

NB: Après vérification, j'ai enfin la réponse, le T-shirt proviendrait de suède, ou la marque H&M existe comme telle depuis 1968. Je l'ai trop grillée la fille!

dimanche 25 novembre 2007

Jerome Attal - COMME ELLE SE DONNE

Jerome Attal - COMME ELLE SE DONNE
Vidéo envoyée par arenobull

Le premier clip de Jérome Attal

OUVERTURE

Avant même de commencer à écrire quoique ce soit, il fallait un sujet qui m'en donne l'envie ou plutôt qui m'y pousse absolument. Un élément déclencheur quoi. Et je ne regrette pas d'avoir attendu jusqu'ici puisqu'au moment-même ou j'écris je n'ai qu'une hâte c'est celle de rentrer dans le vif du sujet. Ce que je me fais une joie de vous faire partager, c'est cette découverte récente faite grace à youtube, une perle en somme, c'est le chanteur Jerôme Attal. Enfin je dis chanteur...La vraie carte de visite de Jérôme c'est "jérôme attal - chansons, concerts, journal en ligne depuis 1998, nouvelles, textes... " dixit son site officiel http://jerome-attal.com/ .

En gros Jerome Attal c'est l'art d'y être sans y être, c'est je fais un métier à vocation populaire mais j'essaie de pas avoir de succès pour ne rester accessible qu'à une pseudo-élite mais bon quand-même j'aime bien le peuple d'ailleurs je porte un T-Shirt avec une étoile rouge sur la page de garde de mon site.

Ce qui donne : chanteur d'accord mais qui chante en concert en vrai (de préférences dans de petites salles vintage bien pourries), journal en ligne comme tout le monde en fait, mais bon lui il fait ça depuis 1998 , nouvelles (carrément quoi...), textes (c'est très vague mais ça impose le respect).

Sinon Jérôme Attal est un vrai artiste, il est tourmenté comme les poètes d'ailleurs : on peut voir sa face d'insomniaque en noir et blanc à coté de son livre au titre accrocheur "L'amoureux en lambeaux" (dédicace le 1er décembre à Sciences-Po -ce n'est pas une blague-). Comme tous les poètes il est aussi désabusé, il chante même une chanson qui s'apelle "Je ne te défends même plus quand on te traite de conne ". Il a du vivre des choses très dures pour être aussi désabusé.

Jérôme a bien du mal à ne pas tomber dans la caricature en cherchant à la fuir. Au vu de son clip "Comme elle se donne", il semble qu'il ait abondonné ses efforts pour se vautrer dans le cliché le plus absolu du connard d'étudiant en lettres raté qui chante sur un musique vaguement coldwave, le visage et la voix sinistre, avec un no-look total black de fan d'Ardisson.

On rajoutte à ça un appart parisien (sûrement rive gauche) blindé de déco trendy, deux potiches boboisantes, les actrices Marie Denarnaud et Vahina Giocante dans une histoire de lesbiennes anti-originale qui se veut transgressive (genre le choc des images qui effraient le bourgeois) et on comme à ce moment la on ne peut plus faire marche arrière on décide de confier la réalisation du clip au plus branché des branchés, le cultissime Frédéric Taddéi.

Un exercice de style finalement, académique, brillant. Tout ça donne un résultat qui...me plait assez finalement. Connard....