dimanche 27 janvier 2008

Modern-mochitude



La dernière campagne de pub de Oui FM. C'est très marrant, le seul hic c'est que comme me le faisait remarquer un ami les Ramones ne sont pas particulièrement présents dans la Playlist de Oui FM. C'est étrange cette façon de vouloir à tout prix s'approprier les groupes qui sont devenus à terme des "icônes" du rock. En week end à Paris, j'ai croisé avant hier l'archétype du connard trendy de la rive gauche en jean slim veste cintrée sombre et bonnet rayé noir et blanc type Louis Garrel. Jusque là rien de grave. Si ce n'est qu'il portait en bandouillère un sac à main (?) qui reprenait la pochette archi-connue réalisée par Andy Warhol pour le Velvet Underground. Si encore c'était la pochette d'un album de Priscilla ou Vincent Delerm j'aurais salué l'auto-dérision mais là, cete façon de se prendre au sérieux de la part de petits cons qui n'en peuvent plus de clamer leur fidélité à Télérama, ça me tue à petit feu. Attention, je me met en mode Philippe Manoeuvre : Chaque fois que le rock est à la mode il meurt une nouvelle fois. Le rock est un cadavre qui n'en finit plus de ressuciter, c'est un peu la thèse du livre que je lis en ce moment, "Nous sommes jeunes et nous sommes fiers" de Benoit Sabatier. Et c'est très très bon à lire.

Enfin pour en revenir à cette question de look, je ne comprends plus rien. Cela fait depuis l'été 2005 que je ne suis plus à Paris qu'en week end ou en vacances et chaque fois que j'y reviens, je m'y sens un peu plus étranger. Avant les gens s'habillaient avec des choses simples, les cadres en costumes, les ouvriers en bleus de travail, les "étudiants" avec des pulls, un peu à la mode des Playmobils 1ère génération, et les choses étaient claires. Mais l'inversion des valeurs qui a connu un nouveau souffle dans les 90's et le jeunisme à outrance ont fait des ravages et désormais les "ados" (que ce terme est laid) et les "adulescents" (encore plus moche), ne savent plus sur quel pied danser la Tecktonik. La cour des miracles de l'ancien régime a connu ces derniers temps un revival phénoménal. C'est juste que, du 2nd arrondissement ou elle se tenait jadis, elle s'est déplacée un peu plus au Sud, vers Châtelet et la rue de Rivoli. Là tous les Week end, je croise de misérables êtres vétus de fluo, qui semblent sortis du plus confiné des espaces-temps, et qui s'adonnent à leur passion tectonique en pleine rue en sirotant des cocas sans gaz du McDo. Ils me semblent tellement étrangers que j'ai envie des les prendre par la main et de leur demander dans un élan de philantropie "Dessine moi la Tecktonik" ou encore "Raconte moi la coupe mulet". Enfin, ceci mis à part, je reconnais que j'ai néanmoins une pointe d'admiration pour leurs performances physiques, même si elles ne les empêcheront pas de finir RMIstes. (C'est éxagéré et méchant mais ça fait du bien).



Asservissement moderne dans la Patrie des Droits de l'Homme



Sinon et comme je suis généreux par nature, je vous dévoile ce qui d'après le vendeur du Virgin des Champs devrait faire un carton d'ici 6 mois en France, c'est le groupe "Cinema Bizarre", même le nom est nul, qui a éclipsé les Tokio Hotel depuis longtemps dans la patrie de Goethe. (Tokio hotel et Goethe dans la même phrase c'est fun). C'est nul à braire des heures durant, d'autant plus que les musiques sont avant tout des samples de morceaux connus de groupes connus. Sinon ils ont des looks de Dragon Ball et sont sensés être "gothiques". Voila comment ils ont perverti par exemple "Everything Counts" de Depeche Mode.

lundi 21 janvier 2008

A titre informatif

Je suis actuellement (et ce pour des raisons diverses et variées) dans l'incapacité d'écrire autant que je le voudrais sur ce blog, et je dois avouer que c'est assez frustrant car ce ne sont pas les idées qui manquent...Bon, mais je vais me rattraper bientôt. En attendant je poste cet épisode d'"Amour Gloire et Débats d'Idées", une série formidable réalisée par Nicolas et Bruno. Je sais c'est un peu facile de se contenter de poster une vidéo, en fait je préfère cent fois écrire mais bon si je peux faire découvrir ce monument insoupçonné de l'humour français à tous ces gens nés trop tard ou encore à ceux qui ne regardaient pas l'émission de Karl Zéro sur Canal+ vers 97-98, j'aurais fait quelquechose de bien cette semaine... Pour ceux à qui ça plairait, il ya l'intégralité des épisodes disponibles sur youtube et dailymotion, histoire de tuer bêtement son temps.


samedi 12 janvier 2008

Les Etats-Unis vont ils sauver le rock?

J'adore ce genre de titres qui ne veulent rien dire, ça fait très édito de Rock'n'Folk, genre LA question qui empêche tout le monde de vivre sereinement etc...En matière de musique en général, et de rock en particulier on peut dire n'importe quoi pourvu qu'on le dise avec aplomb ; celui qui se trouve en face de vous croira que vous vous y connaissez grave plus que lui et il acquiesera en silence. Par exemple : "Les Kyo ont tout piqué aux Yardbirds" (personne n'écoute plus les Yardbirds) ou encore "D'un certain point de vue Rammstein c'est l'avenir du easy listening" (plus c'est gros et plus ça impressionne.)

Je suis fan des discussions de passionnés, comme celles que j'avais l'habitude d'entendre chez un disquaire niçois-devenu un ami, du temps ou j'y ai séjourné (à Nice, pas dans le magasin de disques). Récemment j'y suis retourné et j'ai pris part à une discussion enflammées sur les 80's:

- C'est simple dans les 80's tu avais les popeux (!) qui vénéraient les Smiths et les corbeaux qui suivaient les Cure ; New Order faisait la jonction entre les deux
- New Order de la pop? N'importe quoi!
- Je te parle pas de l'esprit évidemment indé mais dans les faits tu dois l'admettre, New Order était pop
- Non mais tu déconnes là, j'te le dis!
etc..."



J'ai appris que Mika allait faire un concert au Parc des Princes. Je suis furieux qu'il vienne salir cet endroit sacré pour venir y couiner "Big girls you are beautiful". "Hein quoi t'aimes pas Mika, c'est pas possible, Mika c'est GE-NI-AL!"...Non je le hais vraiment, d'ailleurs les mêmes gens qui écoutent Mika sont ceux qui vous répondent quand vous leur demandez ce qu'ils écoutent comme musique "J'écoute de tout" souvent accompagné, on sait pas pourquoi par "sauf du rap" ; ou encore "J'écoute NRJ". Ca peut paraître idiot mais ces seules phrases me font fuir à des lieues. Ce sont des réponses très souvent données par des gens dont les films préférés sont "Forrest Gump" et "Le Cercle des Poètes Disparus"


Tout ça pour dire qu'en ce moment j'écoute deux groupes américains pas mauvais du tout. Le premier, relativement connu, c'est "The Bravery" que j'ai découvert en permière partie de Depeche Mode il y a 2 ans. Si vous abordez le sujet "The Bravery" avec un expert autoproclamé il faut rappeler en préalable que oui ce groupe n'a rien inventé, que le premier album dont la vidéo ci-dessous est extraite c'est grosso-modo du pompage de New Order -justement- et de pleins d'autres groupes...Oui et alors? Le résultat est pas dégueu à mon goût.


Je vous conseille de mettre le son dans la cas ou vous regarderiez ce petit clip de leur passage à TOTP (Top Of The Pops bien sûr quoi...) ; dans le cas contraire vous pourriez croire qu'il s'agit d'une publicité croisée pour H&M et les gels Vivelle Dop.






Le second groupe présente un avantage majeur, c'est qu'il est inconnu ou presque en France. Il s'agit des "Scissors for Lefty". C'est donc trop la classe d'aller coller le vendeur du rayon rock indé du Virgin avec le nom d'un groupe qu'il ne connaît même pas alors que c'est son boulot (éspèce d'ignare, réveille-toi ça fait un carton du côté de San Francisco) Ce qui est pas mal aussi , c'est de glisser le nom du groupe dans une conversation, juste pour entendre son interlocuteur reprendre "tu confonds pas avec les Scissors sisters?" Mais non connard les "Scissors sisters" c'est aussi un truc pour les fans de Forrest Gump.


Pour ma part j'ai découvert ce groupe par Technikart, c'est dire si la caution morale est importante. Dans tous les cas j'aime beaucoup leur musique, au point de leur pardonner d'avoir tout pompé, eux, à "Pulp". (Oui j'accorde on pardon, je suis trop gentil mais c'est que, d'avoir fait un clip aussi bizarre je me dis qu'ils ont vraiment tout compris à la branchitude, je m'incline...)




vendredi 11 janvier 2008

"Je ne sais pas...je ne sais plus..."

Pour en finir avec le cinéma français, un petit sketch que je n'avais pas vu depuis des lustres, et auquel j'ai pourtant tout de suite pensé en sortant de la séance de "Actrices" l'autre jour. Il n'y a rien à enlever, c'est trop bon!

dimanche 6 janvier 2008

Digressions informatives

Louis Garrel, le Jim Morrisson du Bon Marché : "Je vous enmerde tous"


Avec La Fille, nous sommes allés voir un film intelligent au cinéma. "Actrices". On s'est dit qu'on irait voir le premier truc au pif et puis, non pas "Arthur et les minipunks" (titre approximatif désolé), pas ça c'est nul, donc "Actrices", un film avec une affiche avec une palme dessus = un film chiant. Comment reconnaître un film intelligent? C'est celui qui prend les spectateurs pour des cons. Si vous regardez un film et que tout d'un coup c'est le générique de fin sans savoir pourquoi et que vous vous dîtes dans la foulée "Mais qu'est ce que c'est que ce bordel!", c'est que vous venez de voir un film intelligent. Il ne faut surtout pas les critiquer: plus c'est n'importe quoi, plus on bite rien, c'est moche, improbable, glauque de façon gratuite, malsain etc...et plus le film que vous avez vu est un film d'auteur.

Ce film est réalisé par Valeria Bruni la soeur de Carla. On lui donnerait le bon Dieu sans confession avec sa blondeur enfantine et ses grands sourires généreux ; en fait on se rend compte au vu de son film que c'est une sale connasse prétentieuse. Victime de travers pédophiles, elle est maquée avec un acteur du film, Louis Garrel, le futur beauf de Sarko qui a l'age de son fils aîné (à Sarko). Ce mec est le roi des connards, il se prend pour Jean-Pierre Léaud (il le revendique), pour ma part je dirais que c'est au mieux un ersatz de Mannequin pour la collection homme d'Agnès B, en plus prétentieux. Je me la raconterais 1/5ème de ce qu'il se la raconte que mon père m'aurait mis deux baffes depuis longtemps. Je vais même tomber dans un langage très pauvre et lui dire "va te coucher gros blaireau, refais ta vie".

Sinon, hier j'ai été chez le coiffeur (très cher) dans le 16ème, avenue Mozart. Se rendre dans un salon de coiffure avenue Mozart, c'est mettre le pied dans un antre gardé par une armée de pétasses ménopausées qui dépensent joyeusement les thunes de leur mari adultère, et qui vous dévisagent, puis vous toisent derrière leurs "Voici" dans une ambiance de western, histoire de bien vous faire sentir à quel point vous êtes chez vous. Moi je ne tiens pas à leur ressembler, elles ont les cheveux dans toutes sortes de papiers alimentaires (film plastique, aluminium) qui donnent l'impression qu'on leur a posé de gros kebabs sur la tête. Enorme contraste donc, avec les sourires surfaits des coiffeurs(euses) qui vous accueillent. Je me méfie toujours des gens qui me sourient sans me connaître. Là en l'occurence, le sourire fait partie du forfait à 30euros.
Et bien, chez le coiffeur, donc, j'ai lu un interview de Barbelivien donnée à Voici, qui taillait Bénabar au motif qu'il n'avait pas de belles mélodies. J'étais aux anges, c'est exactement ce que je pense et personne ne le dit jamais, tant le Bénabar a accédé au statut de personnage sacré.

Aujourd'hui je suis rentré de vacances par la route. Sur l'autoroute, j'ai pu lire le message suivant sur un panneau lumineux "Animal errant à 22km, prudence". J'ai tout de suite pensé au sketch de Bigard (désolé) sur la famille qui envisage d'annuler ses vacances après avoir lu un panneau "risques de chutes de pierres" sur la route. Un animal errant, c'est étrange. Si on précise pas de quel animal il s'agit mais qu'on prend la peine de le signaler à tout le monde, c'est que c'est peut être un truc hyper dangereux mais qu'on ne veut pas faire peur au gens, voila ce que je me suis dit. Je me voyais déja encastrer ma voiture dans les pattes d'un Rhinocéros, avec des gendarmes qui se déchargeraient au motif que c'était indiqué. Un Rhinocéros très con en tout cas, parcequ'il pourrait bien avoir traversé l'autoroute, mais je ne vois pas l'intérêt immédiat pour lui d'errer SUR l'autoroute. Peut être un tournage de Jackass pour Rhinocéros. Assez de divagations.

Enfin, pour revenir au film "Actrices", cette séance de ciné m'a permis de voir la bande-annonce du prochain film de Klapish.

Klapish, c'est l'éternel générateur de clichés. C'est tellement bon à voir, parcequ'on se plait tous à se reconnaitre dans ses personnages, qui, à notre différence, évoluent avec de la musique en fond dans un monde ou les vendeurs de légumes et les profs de fac sont des stars de cinéma. L'espace d'un film on se plait à frôler les grandes questions que sont la vie, la mort, l'amour, les amours impossibles, la joie, la peine, mais on les frole simplement, à leur surface, pour en garder le côté plaisant, sans effort. Pour fédérer un peu plus les spectateurs dans cette communion, on rajoute du Keane en bande sonore, "Everybody's Changing" (j'ai bien dit EVERYBODY), et on donne au film un titre bien bien universel, "Paris". Pourquoi pas "Pontoise" ou "Pantin"? Je vois bien ça moi, Romain Duris dans "Pontoise", un film de Cédric Klapish. Non, je demande pourquoi mais j'ai déja donné la réponse. Je ne critique pas du tout le travail de Cédric, (oui j'ai bien le droit de l'appeler Cédric pour me la raconter un peu non?), je ne critique pas, je souligne juste, parcequ'au fond j'adore ses films même si j'ai du mal à le reconnaître, simplement parceque je sais qu'il y a 99% de chances que la fille devant moi dans la queue du Monoprix, voir celle qui me sert mon McDrive A-DO-RE aussi.

Quoi? Je suis puant, je vire à la Louis Garrel? Ne me mettez pas en face de mes contradictions ou on va pas être copains...



mardi 1 janvier 2008

John Rambo, MON héros

Comme je l'expliquais dans le post précédent et contre toutes attentes, cette année j'ai fait des courses pour Noel. Et c'est dans l'enfer de la Fnac Saint Lazarre gavée de CSP+ stréssés en manque d'idées de cadeaux la veille du jour fatidique que j'ai eu la joie de tomber sur le coffret DVD des 3 épisodes de Rambo. J'ai pensé que ça me ferait sûrement plaisir à moi de le recevoir pour Noel alors je me le suis offert (et en effet j'avais vu juste, parceque je me suis auto-remercié par la suite).

Rambo, c'est toute mon enfance. Ca peut faire un peut peur dit comme ça, mais c'est que, né dans une famille pas mal portée sur la chose militaire, mes parents voyaient d'un très bon oeil que dès mon plus jeune âge je passe mes après-midi à regarder les exploits d'un héros qui massacrait ses ennemis à grands renforts d'explosifs.



Ken pète un cable



Or, quand j'aborde le sujet de Rambo avec des amis, ce dernier appelle toujours les mêmes réponses "Trop con Rambo, truc de débiles, bourrin etc...". Certes, la plupart des personnes qui s'expriment de la sorte sont des femmes. Cela dit je rêve d'un monde ou tous les individus sans différences de sexes reconnaitraient les mérites éminents des épisodes de Rambo, et notament cette façon si incisive de nous interroger sur notre condition d'Hommes (et de Femmes) dans les premières années du 3ème millénaire.

Un monde en somme ou personne n'aurait honte de répondre à l'invitation "Tu nous accompagnes à la restropective Costa Gavras au Mk2 de la Villette?" par un "Désolé j'assite déja à la projection de la version longue de Rambo II (la mission) suivie d'un débat avec Sylvester Stallone, Hulk Hogan et Luc Ferry sur la place de la mort dans nos sociétés contemporaines".

Ensemble, réapprenons à voir au delà des apparences et saluons comme elle se doit cette oeuvre qui n'a pas fini de constituer une des plus belles mises en abîme de l'Humanité moderne.

D'ailleurs Rambo est il moderne? Très peu en apparence: Il n'est pas très enclin au dialogue, plutôt macho dans l'apparence, il est plutôt favorable au lobby pro-arme et sans doutes à la peine de mort. Et pourtant...Rambo est on ne peut plus roots, à 200% dans le trip bio-écolo (grand fan de sorties en forêt) et médecines naturelles (il n'y a qu'à voir comment il se soigne lui-même). Avec son bandeau en tissu sur le front, on le croiserait dans la fosse au concert de Manu Chao qu'on ne s'en émeuvrait pas. Et puis il faut voir le soin qu'il apporte à son corps; cette allure de VIP du gymnase-club chère aux métrosexuels feraient presque oublier sa brutalité tant décriée (pourtant par ailleurs tellement tendance en banlieue la nuit de la Saint Sylvester euh...Sylvestre).

Fan-club Suédois de Rambo


Au fond, Rambo n'est il pas un avatar du mouvement punk? Certes, sa coiffure dénonce son goût prononcé pour le heavy métal beauf des 80's façon Europe, mais toute la critique sous-jacente de la société moderne et de la place qui y est faite à l'individu présente dans l'ensemble de la trilogie placent naturellement Rambo comme un des héritiers de Sid Vicious. Parcequ'en fait, qu'est ce que c'est que Rambo sinon quelqu'un qui préfère risquer sa vie sous les balles plutôt que de pousser docilement un caddie? Hein?

Rambo n'annonce t-il pas l'ère George W Bush et une nouvelle mort de l'idéalisme? C'est une question qui mérite d'être soulevée. Rambo a été "trahi" par son pays qui ne lui donne pas la place qu'il mérite à son retour de la guerre, mais aussi par le fonctionnaire des services secrets dans le second volet de Rambo. Et dans Rambo III, celui-ci refuse d'intervenir dans un conflit pour des motifs idéologiques; ce qui le décidera à rempiler c'est uniquement le fait que son chef et ami le colonel Trautman a été fait prisonnier. Dans notre monde postmoderne, Rambo laché par les puissants ne se bat plus que pour lui et les autres, les idéaux, eux, sont morts depuis longtemps. Comment ne pas y voir une allusion prémonitoire au récent conflit Irakien ou les GI's engagés sous des motifs bidons et livrés à eux-mêmes ne se battent plus que pour leurs frères d'armes? Ah ben oui, forcément, tout s'éclaire...

Alors je dis "Assez!". Le cinéma d'auteur est peut être ailleurs que là ou l'attend. "Taxi Driver" et "Rambo", même combat! Puisqu'il s'agit à chaque fois de l'histoire d'un ancien combattant du Vietnâm qui n'arrive pas à se réinsérer, je me demande bien pourquoi il est de si bon ton de se pâmer devant les exploits du premier, Travis Bickle alias Robert de Niro qui, comme seuls faits d'armes dans le film Taxi Driver, conduit un taxi, drague une pute mineure et sait tout juste manier un pisolet automatique. Alors que louer les exploits de Rambo qui, dénué des états d'âmes et de la sensiblerie qui perdent l'Homme contemporain, joue sa vie à chaque seconde en tuant les méchants avec toutes sortes d'armes lourdes pour un monde plus juste, vous expose aux pires railleries de la part des auto-proclamés Cinéphiles.

Pour finir je ne peux me retenir de faire figurer ici ce teaser du nouveau Rambo, sobrement intitulé John Rambo. "When war is in your blood (...), killing is easy as breathing". "Die for something or live for nothing". Encore de grands enseignements à méditer (sortie en février en France).