dimanche 6 janvier 2008

Digressions informatives

Louis Garrel, le Jim Morrisson du Bon Marché : "Je vous enmerde tous"


Avec La Fille, nous sommes allés voir un film intelligent au cinéma. "Actrices". On s'est dit qu'on irait voir le premier truc au pif et puis, non pas "Arthur et les minipunks" (titre approximatif désolé), pas ça c'est nul, donc "Actrices", un film avec une affiche avec une palme dessus = un film chiant. Comment reconnaître un film intelligent? C'est celui qui prend les spectateurs pour des cons. Si vous regardez un film et que tout d'un coup c'est le générique de fin sans savoir pourquoi et que vous vous dîtes dans la foulée "Mais qu'est ce que c'est que ce bordel!", c'est que vous venez de voir un film intelligent. Il ne faut surtout pas les critiquer: plus c'est n'importe quoi, plus on bite rien, c'est moche, improbable, glauque de façon gratuite, malsain etc...et plus le film que vous avez vu est un film d'auteur.

Ce film est réalisé par Valeria Bruni la soeur de Carla. On lui donnerait le bon Dieu sans confession avec sa blondeur enfantine et ses grands sourires généreux ; en fait on se rend compte au vu de son film que c'est une sale connasse prétentieuse. Victime de travers pédophiles, elle est maquée avec un acteur du film, Louis Garrel, le futur beauf de Sarko qui a l'age de son fils aîné (à Sarko). Ce mec est le roi des connards, il se prend pour Jean-Pierre Léaud (il le revendique), pour ma part je dirais que c'est au mieux un ersatz de Mannequin pour la collection homme d'Agnès B, en plus prétentieux. Je me la raconterais 1/5ème de ce qu'il se la raconte que mon père m'aurait mis deux baffes depuis longtemps. Je vais même tomber dans un langage très pauvre et lui dire "va te coucher gros blaireau, refais ta vie".

Sinon, hier j'ai été chez le coiffeur (très cher) dans le 16ème, avenue Mozart. Se rendre dans un salon de coiffure avenue Mozart, c'est mettre le pied dans un antre gardé par une armée de pétasses ménopausées qui dépensent joyeusement les thunes de leur mari adultère, et qui vous dévisagent, puis vous toisent derrière leurs "Voici" dans une ambiance de western, histoire de bien vous faire sentir à quel point vous êtes chez vous. Moi je ne tiens pas à leur ressembler, elles ont les cheveux dans toutes sortes de papiers alimentaires (film plastique, aluminium) qui donnent l'impression qu'on leur a posé de gros kebabs sur la tête. Enorme contraste donc, avec les sourires surfaits des coiffeurs(euses) qui vous accueillent. Je me méfie toujours des gens qui me sourient sans me connaître. Là en l'occurence, le sourire fait partie du forfait à 30euros.
Et bien, chez le coiffeur, donc, j'ai lu un interview de Barbelivien donnée à Voici, qui taillait Bénabar au motif qu'il n'avait pas de belles mélodies. J'étais aux anges, c'est exactement ce que je pense et personne ne le dit jamais, tant le Bénabar a accédé au statut de personnage sacré.

Aujourd'hui je suis rentré de vacances par la route. Sur l'autoroute, j'ai pu lire le message suivant sur un panneau lumineux "Animal errant à 22km, prudence". J'ai tout de suite pensé au sketch de Bigard (désolé) sur la famille qui envisage d'annuler ses vacances après avoir lu un panneau "risques de chutes de pierres" sur la route. Un animal errant, c'est étrange. Si on précise pas de quel animal il s'agit mais qu'on prend la peine de le signaler à tout le monde, c'est que c'est peut être un truc hyper dangereux mais qu'on ne veut pas faire peur au gens, voila ce que je me suis dit. Je me voyais déja encastrer ma voiture dans les pattes d'un Rhinocéros, avec des gendarmes qui se déchargeraient au motif que c'était indiqué. Un Rhinocéros très con en tout cas, parcequ'il pourrait bien avoir traversé l'autoroute, mais je ne vois pas l'intérêt immédiat pour lui d'errer SUR l'autoroute. Peut être un tournage de Jackass pour Rhinocéros. Assez de divagations.

Enfin, pour revenir au film "Actrices", cette séance de ciné m'a permis de voir la bande-annonce du prochain film de Klapish.

Klapish, c'est l'éternel générateur de clichés. C'est tellement bon à voir, parcequ'on se plait tous à se reconnaitre dans ses personnages, qui, à notre différence, évoluent avec de la musique en fond dans un monde ou les vendeurs de légumes et les profs de fac sont des stars de cinéma. L'espace d'un film on se plait à frôler les grandes questions que sont la vie, la mort, l'amour, les amours impossibles, la joie, la peine, mais on les frole simplement, à leur surface, pour en garder le côté plaisant, sans effort. Pour fédérer un peu plus les spectateurs dans cette communion, on rajoute du Keane en bande sonore, "Everybody's Changing" (j'ai bien dit EVERYBODY), et on donne au film un titre bien bien universel, "Paris". Pourquoi pas "Pontoise" ou "Pantin"? Je vois bien ça moi, Romain Duris dans "Pontoise", un film de Cédric Klapish. Non, je demande pourquoi mais j'ai déja donné la réponse. Je ne critique pas du tout le travail de Cédric, (oui j'ai bien le droit de l'appeler Cédric pour me la raconter un peu non?), je ne critique pas, je souligne juste, parcequ'au fond j'adore ses films même si j'ai du mal à le reconnaître, simplement parceque je sais qu'il y a 99% de chances que la fille devant moi dans la queue du Monoprix, voir celle qui me sert mon McDrive A-DO-RE aussi.

Quoi? Je suis puant, je vire à la Louis Garrel? Ne me mettez pas en face de mes contradictions ou on va pas être copains...



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Louis Garrel ... Louis Garrel ... Louis Garrel ... ... J'en peux plus de lui !

Anonyme a dit…

J'a-dore le côté "bande annonce plus longue que le film lui-même"!
Bon et sinon, futur chef d'oeuvre ça semble évident, spéciale admiration pour les phrases déjà cultes "mais c'est quoi être normal?" et "j'les envie d'etre en vie".

(et sinon aujourd'hui j'ai repensé à la chemise fashion de chez Yves Dorsey et j'ai gloussé bêtement)

Anonyme a dit…

Cela m'embete de critiquer V.Bruni Tedeschi, même si elle est la soeur de la cible parfaite, et même si je n'ai pas aimé son 1er film au fond("il est + facile pour un chameau..."). Je trouve qu'elle a un coté humain. (qu'est ce que cela veut dire? je n'en sais rien).